Photo de Matthieu OTTO
Matthieu OTTO est second de cuisine à l’auberge Saint-Walfrid de Sarreguemines. Le 27 septembre dernier, il a fait la fierté de la Moselle en remportant le Bocuse d’Or France. Une victoire qui l’amène sur la route de Turin où le jeune homme représentera la France au Bocuse d’Or Europe en juin 2018. S’il remporte cette nouvelle épreuve, il participera à la finale mondiale à Lyon en 2019.
Matthieu Otto est un habitué des concours. Il avait notamment tenté sa chance au Bocuse lors de la précédente édition où il avait décroché la 3e place. Un classement plus qu’honorable mais le jeune cuisinier voulait aller plus loin. C’est chose faite.
Lorsqu’il reçoit la récompense en septembre dernier, c’est un mélange de joie, de satisfaction et de fierté de représenter le pays qui l’anime. « Mais je ne veux pas être tout seul ! » En effet, ces émotions, il les partage avec son équipe, avec l’auberge Saint-Walfrid où il officie depuis 8 ans et le département tout entier : « On représente la Moselle, la Lorraine. On doit de se serrer les coudes pour travailler dans de bonnes conditions. On a besoin de sentir que la région entière est derrière nous, on partage cette fierté avec lui ! » Le jeune homme (32 ans à peine) est guidé par son goût des bonnes choses et le bonheur de les transmettre.
Une préférence au fourneau ? « Non. J’aime tout cuisiner, des simples pâtes à la bolognaise au plat élaboré de concours. » À son oreille, cuisine française rime avec innovation, tradition, plaisir, partage. « J’ai toujours aimé manger. Je me rappelle les longs moments passés à table en famille. La passion de la cuisine m’est venue en voyant ma mère et ma grand-mère faire. » À la sortie du collège, Matthieu fait ses premières armes au lycée Simon-Lazard de Sarreguemines.
Fraîchement diplômé, il voyage aux quatre coins de la France et croise la route de Michel Roth au Ritz à Paris avant de revenir sur ses terres d’origine. Après quelque temps passé dans un restaurant traditionnel du côté de Bitche, l’envie de gastronomie le tenaille. Il retourne alors à l’auberge Saint-Walfrid où il avait effectué un stage dans le cadre de ses études et y occupe le poste de second de cuisine. Ce parcours exceptionnel n’a pas fait perdre la tête au jeune trentenaire. Il s’est fait une place à l’auberge qu’il n’est pas prêt à quitter : « Je m’y sens bien, je prends du plaisir à venir travailler et j’ai encore des choses à apprendre ici. » Souhaitons-lui de tout cœur que sa sagesse et sa générosité pavent sa route de nombreux succès.
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SUPPLÉMENT SPÉCIAL – MOSELLE ATTRACTIVITÉ – MENSUEL L’ESTRADE DECEMBRE 2017
