La limonade Lorina : une mosellane pétillante de près de 125 ans !

Limonade Lorina Munster

La limonaderie mosellane Lorina a su conserver, à travers les années et le succès international, un savoir-faire artisanal unique.

Un peu d’histoire ...

C’est en 1895 que cette histoire merveilleuse commence. Victor Geyer est alors commerçant ; il revend de la limonade et fabrique du vin à partir de raisins importés d’Espagne qu’il presse et vinifie en Lorraine. Il décide de se diversifier en produisant directement sa propre limonade et installe un atelier dans sa minuscule échoppe. Il choisit uniquement des produits du terroir : une eau patiemment purifiée par les grès des Vosges dont il s’approvisionne en creusant un puits ; du sucre de betterave d’Erstein ; une larme des meilleurs citrons récoltés à Grasse ; et quelques bulles d’un gaz dont les pins des forêts alentours s’abreuvent.
En 1900 apparaissent les premiers flacons de verre gravés, couronnés d’un petit bouchon mécanique qui remplace la bille de verre.
Victor Junior et Ernest Geyer, fils de Victor, reprennent le flambeau lors de son décès en 1924. Un premier grand virage est pris lorsqu’ils décident d’ajouter de nouveaux fruits à la limonade, pour régaler les enfants.

Lorina

Mais d’où vient le nom Lorina ?
En 1946 Auguste, le 3ème fils de Victor et marin de métier, se souvient du « Lorina », un steamer anglais qui avait participé à l’opération Dynamo à Dunkerque en 1940, sauvant d’une mort certaine des milliers de soldats. Il propose alors à ses deux frères d’utiliser ce nom pour baptiser la limonade.

Cent ans plus tard …

Jean-Pierre Barjon entre en scène en 1996. Directeur général d’une filiale d’Alstom, il est à la recherche d’une petite entreprise à reprendre. Geyer Frères, qui connaît un début de reconnaissance nationale depuis les années 1980-1990, est à l’époque dirigé par Yves Kesseler – gendre de l’un des frères Geyer – mais qui est à quelques mois de la retraite, sans repreneur potentiel. C‘est ainsi que M. Barjon devient le nouveau patron de Geyer Frères. La bouteille en verre est réhabilitée avec un bouchon mécanique en porcelaine et caoutchouc, et des étiquettes valorisant l’histoire de la marque : un nouveau look rétro qui distingue Lorina des autres sodas. La recette d’origine des limonades, quant à elle, reste intacte car son l’ADN, c’est bien le savoir-faire traditionnel !

En 1997, les artisans limonadiers de Lorina sont récompensés en obtenant l’Oscar du meilleur soda lors du Salon Mondial des Produits Gourmets à New York !

Bouteille de limonade Lorina

Et aujourd’hui ?

Des 600 000 bouteilles écoulées chaque année à l’époque, l’entreprise est passée à 35 millions aujourd’hui. La marque est distribuée dans plus de quarante pays (Brésil, Canada, Japon, Singapour, Russie, Australie, Maroc, Grèce…) dans plus de 20 000 points de ventes, dont des grandes surfaces, des enseignes de restauration rapide… L’entreprise réalise ainsi 40% de son chiffre d’affaires à l’export, en particulier aux États-Unis.

D’importants investissements sont programmés pour moderniser le site et une nouvelle ligne d’embouteillage pour les bouteilles en plastique a été mise en place.

A l’été 2018, Royal Unibrew, un groupe danois de 2 300 salariés, acquiert la limonaderie de Munster. La reprise de cette marque vise à conforter la stratégie de croissance externe de la brasserie danoise sur des marchés de niches. Elle a but de permettre d’aller conquérir de nouveaux marchés pour Lorina notamment à l’étranger mais aussi sur le segment de la restauration.

En décembre 2018, la limonade, ambassadrice internationale du savoir-faire mosellan, obtient l’agrément « Qualité MOSL ».

Un nouveau souffle !

Depuis quelque mois, l’usine est dirigée par Vincent Cantaloube, qui s’est installé en Moselle il y a dix-huit mois. Il n’est pas seulement tombé amoureux d’1 mosellane mais de 2 ! Car la limonade Lorina est un vrai coup de cœur pour ce jeune dirigeant arrivé directement de Bordeaux.

Âgé de 28 ans, avec une solide formation financière dans ses bagages, il a démarré sa carrière chez Lorina en tant que contrôleur de gestion industriel. Désormais secondé par le Directeur Général basé à Paris, il entend perpétuer la tradition artisanale qui caractérise Geyer Frères depuis bientôt 125 ans.

Quand on arrive de Bordeaux, l’image de la Moselle peut poser question… mais M. Cantaloube a découvert un territoire riche, peuplé d’habitants passionnés, sincères et entiers. Quand vient le soir, il troque sa casquette de patron contre celle du copain !

Lorina

La Moselle est une terre pleine de compétences et de connaissances, méconnue mais qui ne demande qu’à être découverte, nous confie-t-il.

Nous ne pouvions trouver meilleur ambassadeur de notre département ! C’est aussi parce qu’il croit en l’attractivité de la Moselle qu’il a choisi de devenir membre de Moselle Attractivité ; pour partager une même vision et faire avancer les choses ensemble !

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Cet article a 1 commentaire

  1. Bravo Vincent ça fait très plaisir de suivre le parcours d’anciens élèves talentueux comme vous et encore plus quand c’est au service de l’industrie made in France.

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