La Banque de France a présenté son enquête de conjoncture annuelle et ses projections pour 2021 pour la Région Grand Est.
La présentation s’est déroulé le 16 février dernier uniquement en webinaire.
Le contexte national
Le premier confinement de 2020 a entraîné une paralysie de l’économie mondiale et un violent arrêt à la fois de l’offre et de la demande.
La Banque de France a mis en place un nouvel indicateur qui estime le niveau d’activité pendant la crise par rapport à un niveau d’activité « normal ». Si le niveau d’activité a baissé -36 % en mars 2020, 90 % des secteurs sont revenus à un niveau d’activité proche de la normale début 2021. Les 10 % restant (hébergement, restauration, événementiel…) sont en grandes difficultés.
Le retour à un niveau d’activité d’avant crise est attendu à l’horizon mi-2022, mais la visibilité est très réduite.
Si la récession actuelle est plus forte que la crise des années 2008-2009, le rebond pourrait être plus rapide : ainsi, la récession à -13,7 % au 2e trimestre 2020 a été suivie d’un rebond de +18,8 % au trimestre suivant, le plus fort enregistré parmi les pays de la zone euro. Les perspectives sont de +5 % de croissance en 2021.
Les mesures d’accompagnement et de soutien ont permis d’atténuer certains effets de la crise. Le niveau d’investissement des entreprises a subi baisse limitée aux alentours de -9 % ; il y a perspectives de rebond en 2021, notamment grâce aux mesures du plan de relance gouvernemental. Le nombre de défaillances d’entreprises a baissé de -40 %.
Le bilan et les perspectives au niveau du Grand Est
Le bilan régional combine une enquête annuelle menée auprès d’un échantillon de 1 551 entreprises et les résultats des enquêtes mensuelles.
L’industrie :
- L’industrie enregistre une contraction marquée en 2021, avec une baisse significative du chiffre d’affaires (-13,6 %).
- Le secteur des matériels de transports a été très affecté par le premier confinement et reste en retrait : 80 % du niveau d’activité d’avant-crise contre 90 % pour l’industrie en général.
- L’emploi intérimaire a subi une baisse de -21,6 % ; les recrutements en 2021 se feront plutôt dans l’automobile et les autres produits industriels, principalement en interne.
- Les projets d’investissement, révisés à la baisse en 2020, pourraient reprendre prudemment en 2021, notamment dans l’agro-alimentaire.
La construction :
- L’activité a baissé de -9,6 % dans la construction en 2020, avec une diminution des appels d’offre et une contraction des carnets de commandes.
- Un rebond d’activité de +6,6 % est attendu en 2021, avec un léger renforcement des effectifs (+1,3 %).
Les services :
- L’activité est en retrait dans les services marchands, avec une baisse de -5,5 % ; elle devrait connaître un rebond de 4,1 % en 2021.
- Les emplois permanents se sont maintenus, contrairement aux effectifs intérimaires (-12,2 %).
Les perspectives pour 2021 :
- Une visibilité déduite,
- Une activité en hausse, mais en-deça du niveau de 2019,
- Des recrutements envisagés,
- Une reprise modérée des investissements.
Retrouvez l’enquête de conjoncture Grand Est de la Banque de France :
Une nouvelle plateforme en ligne pour les entrepreneurs
La Banque de France a mis en ligne la nouvelle version du portail « Mes questions d’entrepreneur » depuis décembre 2020. Il est destiné à répondre aux chefs d’entreprises sur les questions des finances, de la trésorerie ou de la comptabilité, et a été développé avec les instances patronales et différents partenaires dans le cadre de la démarche EDUCFI.