En Moselle, on a des légendes… et des idées ! Car bien avant l’arrivée de la fête d’Halloween importée d’Amérique du Nord à la fin des années 1990, les mosellans cultivaient l’art de se faire peur dans une tradition 100 % locale.
C’est ainsi que la Rommelbootzennaat – pardon, la nuit des betteraves grimaçantes – tire son origine d’une fête traditionnelle celtique, le mystérieux Samain. Fêté rituellement le 31 octobre, veille de la Toussaint, Samain avait vocation à marquer d’une pierre blanche la fin de la saison lumineuse, à la faveur de l’entrée dans la saison sombre.
Le temps d’une nuit, les portes entre le royaume des vivants et celui des morts se trouvaient alors ouvertes, laissant place à tous les possibles. Les Mosellans, et notamment les habitants des pays boulageois et bouzonvillois, étaient convaincus que les âmes des défunts erraient çà et là, aux portes de la ville.
Aussi, pour se prémunir des esprits mal intentionnés qui rôdaient autour de leurs chaumières, nos ancêtres allumaient des bougies qu’ils plaçaient dans des betteraves creusées au sourire grimaçant et effrayant avant de les disposer devant leurs fenêtres… On prétendait alors qu’elles avaient le pouvoir de détourner les esprits maléfiques.
Cette tradition séculaire continue de perdurer depuis, faisant fi d’Halloween, que les Mosellans laissent bien volontiers au reste du monde.
Le Festival Bêtes & Sorcières perpétue cette mémoire mosellane, ce temps de fête entre traditions et modernité, à travers une programmation riche et variée, portée par les acteurs de la culture et du tourisme mosellans.
Alors, vous connaissiez cette histoire ? Dites-le-nous en commentaire…